lundi, 06 juillet 2015
Les quatre Maries
"Last night there were four Marys,
To-night, there be but three,
There were Mary Beaton, and Mary Seton,
and Mary Carmichael and me".
"La nuit denière, il y avait quatre Maries
Cette nuit, elles ne seront plus que trois,
Il y avait May Beaton, Mary Seton,
Mary Carmichael et moi."
Mais qui étaient donc ces quatre maries auxquelles cette chanson "Mary Hamilton", re-populariée par Joan Baez dans les années 60, fait-elle allusion?
Ici, Joan Baez rend un hommage à son héritage maternel, d'ascendance écossaise, sa mère fait partie de la famille noble Chandos-Brydge. De par son père, Joan Baez est aussi d'origine noble, il y avait des "de Baez" à la Renaissance aux Canaries (probablement un conquistador) et au Moyen-Age en Belgique (je crois une dame mariée à un prince de Mérode).
Mais revenons à nos moutons... Ces quatre Maries sont donc écossaises. de la suite de Mary Stuart. De Mary Stuart, on a surtout retenu la zizanie entre Marie Stuart et sa cousine la reine Elisabeth Ière d'Angleterre.
Mary Stuart est d'abord reine malheureuse de France, car veuve très tôt, elle doit regagner son pays natal, l'Ecosse dont elle est la reine. Où elle aura trois maris, issus de la noblesse écossaise, mais qui ont de l'ambition et son deuxième mari l'oblige à lui donner le titre de roi. Mais Mary avait mis au monde un héritier pour le throne d'Ecosse. Jacques.
En perpétuelle dispute avec son frèer, celui-ci la fera finalement abdiquer au profet de son fils et prendra la régence. Mary s'exile alos en Angleterre où elle fut réfugiée et même l'hôte de sa cousine Elisabeth, avant d'en être la prisonnière, car Elisabeth cherchait à se débarasser de cette cousine encombrante, ancienne reine et de surcroît catholique.
En attendant, les dames de sa suite restèrent avec elle. Ce sont les familles Seton et Hamilton qui l'ont aidée à soritr d'Angleterre. Et ils faisaient parite de ceux qui lui avait conseillé de s'exiler en Angleterre, plutôt qu'en France, ce qui lui fut fatal.
Tout comme cette pauvre Mary Hamilton, décapitée pour avoir été trop proche du roi... entendons-nous.. ou pour la trahison de la famille Hamilton, partisans de Mary Stuart, par rapport à Jacques Ièr? Cette chanson est à la première personne, c'est Mary Hamilton qui parle... Est-elle l'auteure de la chanson?
En tout cas, dans cette Ecosse où les intrigues, complots, s,trahisons, et petites guerres internes entre nobles allaient bon train, Mary Stuart a eu la vie beaucoup moins facile qu'en France. Victime des complots de ses maris, de son frère et des autres intriguants, la pauvre Mary est balottée entre les nobles écossais. Ses quatre suivantes, les quatre Mary, sont ses aides et ses confidentes. En comparaison,son exil en Angleterre, apparaîtra dans un premier temps comme une période de paix intérieure.
Les longues ballades anglo-acossaises ont souvent un fond historique, comme Greensleeves qui aurait été écrite par Henry VIII d'Angleterre pour pleurer ses six femmes, ou The Death of Queen Jane, une chanson qui relate la mort en couches de Jane Seymour. Dans la chanson Queen Jane est Jane Seymour, King Henry est Henry VIII, Jane Seymour était le fleur aimée de l'Angleterre qui ne sera plus jamais (the flower loved England, will never be no more".
Dowland, le luthiste a écrit aussi pour les nobles : Lord Willoughby's Welcome Home" par exemple où il souhaite la bienvenue pour le retour de Lord Willoughby.
Un fond historique aux chansons? C'est cette tradition que vont continuer les amércains avec par exemple, des chansons comme Joe Hill qui relate la vie d'un syndicaliste américain. Parfois ce seront de simples faits divers, qui vont inspirer les balades américaines, comme The Lily of the West, où un amant tue son rival ou "Banks of the Ohio", où un jeune homme se lamente d'avoir tué son amie, ou "Long Black Veil" où un homme mort raconte comment il n'a pas voulu prouver son innocence dans un meurtre, car il aurait été obligé de salir l'honneur de la femme de son meilleur ami, car son alibi était qu'il était dans les bras de celle-ci à l'heure du crime. (En attendant le coupable courait toujours, mais ce n'est pas dit la chanson...)
j;a.
10:55 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Bonsoir, cela fait longtemps que je ne suis pas venue sur ton blog, ici. J'ai le lien sur IE, navigateur dont je ne me sers plus. Je me sers tous les jours de Google chrome car il va plus vite. Merci pour ces histoires dans l'Histoire.
Écrit par : elisabeth | lundi, 23 novembre 2015
Bonjour Elisabeth,
Je n'avais pas vu tes commentaires car je n'ai pas écrit sur ce blog depuis un moment. Et je l'ai retrouvé par hasard en tapant dominique dv sur Google. Comme quoi, Google sait tout!
Je n'ai plus IE en ce moment, il était pratique pour les favoris qui sur mon ancien ordianateur étaient tous classés dans des petits dossiers. Mais malheureusement, je ne les iai plus. J'ai maintenant Mozilla sur mon tout petit portable.
Écrit par : j.a. | vendredi, 04 décembre 2015
Les commentaires sont fermés.